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Openbank de Banco Santander lance le trading de crypto-monnaies pour les clients particuliers en Allemagne, avec l’intention de s’étendre à l’Espagne, marquant un changement significatif alors que les banques traditionnelles adoptent les crypto-monnaies, soutenues par le règlement MiCA de l’UE qui a commencé à être appliqué intégralement en décembre 2024 pour uniformiser les marchés crypto.
Le service propose le trading de Bitcoin, Ethereum, Litecoin, Polygon et Cardano avec des frais compétitifs de 1,49 % et sans frais de garde, un geste qui contraste avec les plateformes d’échange de crypto-monnaies à frais élevés et s’aligne sur une étude de 2023 de la Banque centrale européenne montrant que 70 % des Européens considèrent l’accès aux crypto-monnaies via une banque réglementée comme un facteur de confiance.
Cette expansion intervient suite à un renforcement de la surveillance réglementaire, un examen de l’ESMA en juin 2025 ayant critiqué la licence crypto laxiste de Malte, suscitant des appels à une supervision centralisée de l’UE, ce qui pourrait redessiner le paysage crypto européen dans le cadre d’une hausse de 2024 où les actifs crypto sous gestion ont augmenté de 45 % selon les données de CoinShares.
Santander et Ripple révolutionnent les paiements via la blockchain

Santander et Ripple ont conclu un partenariat pour révolutionner les systèmes de paiement internationaux dans le secteur bancaire grâce à l’intégration de la technologie blockchain et de la cryptomonnaie XRP. Ce partenariat démontre les avantages pratiques de la blockchain et de la cryptomonnaie pour remodeler la banque traditionnelle, en permettant des transferts transfrontaliers plus rapides, moins coûteux et transparents.
L’application, lancée lors de tests internes, s’intègre à Apple Pay et prend en charge les paiements de 0 £ à 10 000 £. La technologie blockchain sous‑jacent de l’application est alimentée par Ripple, faisant de Santander la première banque à transférer des fonds externes réels en utilisant la blockchain. La conception centrée sur l’utilisateur de l’application privilégie la commodité, et des tests rigoureux garantissent qu’elle répond aux exigences de sécurité et de conformité réglementaire, renforçant la confiance des utilisateurs.
Le partenariat vise à offrir une expérience bancaire connectée, reflétant les tendances de la finance moderne. L’intégration de la blockchain place les deux entreprises à l’avant‑garde de la transformation fintech, facilitant un basculement des méthodes bancaires traditionnelles.
L’application conviviale développée dans le cadre de ce partenariat pourrait entraîner une adoption massive de technologies similaires dans le secteur bancaire, stimulant l’innovation à travers le domaine.
Les défis pourraient inclure la garantie de la cybersécurité contre la fraude, le maintien de la conformité réglementaire dans différentes juridictions et l’adoption par les utilisateurs. La blockchain possède un vaste potentiel d’applications dans des secteurs tels que la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la santé et le vote, offrant transparence, sécurité et efficacité dans diverses transactions. Ce partenariat novateur positionne Santander comme un leader de la technologie financière et crée un précédent pour d’autres institutions.
Ce qui est le plus frappant dans ce partenariat, c’est qu’il représente un pont entre l’infrastructure bancaire traditionnelle et la technologie blockchain émergente. Au lieu de bouleverser le système existant, Santander semble intégrer la blockchain de manière stratégique afin d’améliorer ses services actuels.
La banque Santander, qui met l’accent sur son rôle en tant que « première banque à transférer des fonds réels externes grâce à la technologie blockchain », semble intentionnellement chercher à se positionner comme un leader sur le marché de l’innovation financière. Cet atout de précocité pourrait s’avérer crucial pour séduire des clients férus de technologie et des partenaires institutionnels.
L’approche graduelle, commençant par des tests internes avec les employés, démontre un souci de prudence. Cette approche a sans doute aidé à détecter les problèmes éventuels avant leur déploiement chez les clients, tout en consolidant la confiance interne dans la technologie.
Ce projet souligne l’importance des tests de sécurité et de conformité, mettant en lumière l’un des plus grands défis lié à l’intégration de la blockchain dans le secteur bancaire : parvenir à un équilibre entre innovation et contraintes réglementaires dans diverses juridictions.
Santander’s OnePay FX
Confirmation technique : Santander’s OnePay FX utilise bien xCurrent de Ripple, et « notably, does not use Ripple’s native cryptocurrency XRP« . Cette distinction technique est cruciale pour comprendre la stratégie d’adoption des banques.
Contexte réglementaire : Le procès SEC contre Ripple depuis décembre 2020 pour « failing to register its crypto tokens » et l’accusation de vente non enregistrée de 1,3 milliard de dollars en XRP explique parfaitement pourquoi les banques privilégient xCurrent plutôt que XRP directement.
Évolution du déploiement : One Pay FX a été lancé initialement dans quatre pays (UK, Espagne, Brésil, Pologne) avec des retours clients très positifs, confirmant l’approche progressive depuis 2015.
Cette stratégie révèle une sophistication remarquable : Santander bénéficie des avantages technologiques de la blockchain (rapidité, transparence, coûts réduits) tout en évitant les risques réglementaires liés aux cryptomonnaies. C’est un cas d’école de « blockchain without crypto » – une approche qui permet aux institutions traditionnelles d’innover sans compromettre leur conformité réglementaire.
Le fait que 50% des transferts internationaux annuels de Santander utilisent désormais la blockchain Ripple montre l’ampleur de cette adoption pragmatique. Cette approche DLT hybride semble effectivement être la voie privilégiée par les institutions financières établies.