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❶ Les similitudes alarmantes résident dans le financement circulaire et auto-entretenu
¤ Nvidia investit massivement dans OpenAI, qui achète ensuite ses GPU, créant une boucle de rétroaction positive chiffrée à 27% des revenus annuels de Nvidia (100 milliards USD investis pour 35 milliards USD récupérés).
¤ Cette stratégie de financement par le fournisseur rappelle la chute de Lucent Technologies lors de la bulle télécom.
¤ De plus, les valorisations en IA (1 trillion USD d’accords pour OpenAI cette année) semblent largement déconnectées des revenus réels, nécessitant 2 trillions USD de revenus annuels d’ici 2030 pour financer l’infrastructure, laissant un déficit de 800 milliards USD.
❷ Les différences cruciales portent sur la solidité financière
¤ Alors que le cas Zions impliquait la fragilité du crédit et des fraudes cachées, la bulle de l’IA est principalement financée par les géants du cloud (Microsoft, Google, Amazon, Meta) qui disposent de 451 milliards USD de flux de trésorerie d’exploitation, leur permettant d’absorber des pertes.
¤ De plus, l’IA présente des produits, des utilisateurs (ChatGPT visant 1 milliard), et des revenus réels et croissants (OpenAI vise 12,7 milliards USD de ventes), même si 95% des projets pilotes en entreprise s’avèrent encore non rentables.
¤ Le risque d’effondrement systémique immédiat est moindre, misant davantage sur une consolidation industrielle si les petits concurrents sont étouffés.
❸ Le risque réel est cependant une combinaison des deux
¤ Une crise de crédit bancaire (Zions resserrant les prêts) pourrait entraîner une contagion vers le « crédit privé », déstabilisant les « néobanques GPU » (CoreWeave, Lambda Labs) qui portent plus de 10 milliards USD de dette adossée à des GPU.
¤ Leurs appels de marge feraient exploser les coûts d’infrastructure pour les clients d’IA, provoquant l’effondrement des commandes de GPU Nvidia et détruisant la boucle de financement.