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Dette record dans l’industrie de l’intélligence artificielle

Alphabet, Amazon, Meta et Oracle mobilisent 88 milliards pour les centres de données. La vague de dette de 88 milliards de la tech crée des signaux d'alerte sur les écarts de crédit

RÉSUMÉ

Alphabet, Amazon, Meta, Microsoft et Oracle ont émis un total de 88 milliards de dollars en obligations de qualité investissement entre septembre et novembre 2025, selon Dealogic. Ce montant, qui dépasse largement les émissions des trois années précédentes (66 milliards de dollars), est principalement motivé par des investissements massifs dans l’infrastructure de l’IA, notamment les centres de données.

Ces « hyperscalers » investissent agressivement dans des infrastructures gourmandes en capital (GPU, réseaux) malgré des flux de trésorerie disponibles importants (estimés à 725 milliards de dollars en 2026). Ils privilégient la dette à faible coût pour préserver le cash destiné aux (i) opérations et aux (ii) rachats d’actions.

Voici une répartition : Alphabet (25 Md$), Meta (30 Md$ hors placement privé), Amazon (15 Md$), et Oracle (18 Md$). Microsoft n’a pas émis dans cette fenêtre mais a un total de 121 Md$ YTD.

Cette vague d’émissions a entraîné un élargissement des écarts de crédit (+10 à 48 points de base), signalant une certaine inquiétude des investisseurs, notamment pour Oracle dont la dette totale atteint près de 96 milliards de dollars.

Les dépenses d’investissement (capex) collectives de ces entreprises devraient atteindre 380 à 400 milliards de dollars en 2025 (en hausse de 58% A/A). Bien que certains économistes craignent une menace pour la stabilité financière si l’engouement pour l’IA faiblit, l’endettement net moyen reste faible (inférieur à 1x les revenus pour la plupart) et ces entreprises détiennent environ 350 milliards de dollars en liquidités. La dette est perçue par beaucoup comme un carburant efficace pour dominer l’infrastructure IA.

Selon les données de Dealogic (un suivi de premier plan du marché de la dette), Alphabet (Google), Amazon, Meta, Microsoft et Oracle ont collectivement émis 88 milliards de dollars de nouvelles obligations de qualité investissement au cours du trimestre de septembre à novembre 2025.

Cela se décompose en environ 18 milliards de dollars en septembre, 30 milliards de dollars en octobre et 40 milliards de dollars en novembre. À titre de comparaison, cette augmentation est principalement due aux investissements dans l’infrastructure d’IA, tels que des centres de données massifs pour prendre en charge le cloud computing et les modèles d’IA générative.

Ce chiffre de 88 milliards de dollars dépasse les 66 milliards de dollars de dette émise par ces mêmes entreprises au cours des trois années précédentes (environ du quatrième trimestre 2022 au troisième trimestre 2025).

Pour mettre cela en perspective, l’émission moyenne annuelle de dette de ces entreprises au cours des cinq dernières années était d’environ 28 milliards de dollars, ce qui rend le total récent de trois mois plus de trois fois cette base.

Principaux moteurs et ventilation

La ruée vers l’émission de dette reflète la poussée agressive des hyperscalers vers l’IA, où les dépenses en capital (capex) explosent pour construire des centres de données alimentés par des GPU, des infrastructures de réseau et d’énergie.

Ces entreprises génèrent d’abondants flux de trésorerie disponibles (estimés à environ 725 milliards de dollars pour elles seules en 2026), mais elles optent pour des dettes à faible coût afin de préserver les liquidités pour les opérations et les rendements aux actionnaires, comme les rachats d’actions. Voici un bref aperçu des émissions notables de cette vague :

CompanyRecent Bond Issuance (Sep-Nov 2025)Key Use Case
Alphabet (Google)$25 billionFunding $40B+ in Texas data centers for Google Cloud AI.
Meta$30 billion (plus $27B private placement)« Hyperion » data center in Louisiana; $600B multi-year AI infra pledge.
Amazon$15 billionAWS expansion; total 2025 capex ~$125B.
Oracle$18 billionLeases for OpenAI’s « Stargate » center; $300B projected revenue from AI deals.
Microsoft~$0 in this window (but $121B YTD total includes prior issuances)Azure growth; 2025 capex ~$70B.

Sources: Aggregated from Dealogic via Reuters, Bank of America Securities, and Wolf Street analysis.Broader Implications

  • Impact sur le marché. Ce « déluge » a élargi les spreads de crédit (la prime que les investisseurs exigent par rapport aux bons du Trésor) de 10 à 48 points de base pour ces entreprises depuis septembre, signalant une certaine nervosité des investisseurs. Les spreads d’Oracle ont le plus augmenté, reflétant sa croissance rapide de la dette à environ 96 milliards de dollars au total.
  • Échelle des dépenses en IA. Les dépenses d’investissement collectives des hyperscalers sont en passe d’atteindre 380 à 400 milliards de dollars en 2025 (en hausse de 58 % en glissement annuel), potentiellement 600 milliards de dollars d’ici 2027. La dette devrait atteindre une émission nette de 100 milliards de dollars en 2026.
  • Risques. Des économistes comme Mark Zandi (Moody’s) avertissent que cela pourrait constituer une « menace croissante » pour la stabilité financière si le battage médiatique autour de l’IA s’essouffle, rappelant (mais dépassant, ajusté à l’inflation) les emprunts de l’ère des dot-com. Cependant, le levier reste faible (<1x les bénéfices pour la plupart), et les entreprises détiennent environ 350 milliards de dollars en espèces.
  • Sentiment des investisseurs. Sur des plateformes comme r/wallstreetbets de Reddit, les réactions mêlent des appels haussiers (par exemple, sur Google) avec des mèmes sur « devoir 88 milliards de dollars à la banque, » mais le consensus considère la dette comme efficace par rapport à la dilution des actions ou aux impôts.
    Cette tendance souligne la phase transformative (et coûteuse) de l’IA—les hyperscalers parient des trillions sur la domination de l’infrastructure, avec la dette comme carburant. Si vous souhaitez des (i) analyses plus approfondies sur des entreprises spécifiques, des (ii) prévisions de dépenses en capital ou des rendements obligataires, faites-le-moi savoir !



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