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Lagarde ferme le débat : le Bitcoin n’entrera pas dans les réserves européennes

La Banque centrale européenne (BCE), dirigée par Christine Lagarde, poursuit activement le développement d’un euro numérique (CBDC) pour une introduction prévue d’ici fin 2025. Cette initiative vise à moderniser les infrastructures de paiement en Europe tout en renforçant son autonomie stratégique face aux géants du paiement (comme Visa/Mastercard) et aux stablecoins privés (USDC, USDT).

Nonobstant, Lagarde a rejeté de nouveau l’idée d’incorporer le Bitcoin dans les réserves européennes, estimant qu’il est trop volatil et associé au blanchiment d’argent. Elle a déclaré que les réserves doivent être « liquides, sécurisées et sûres », critères que Bitcoin ne remplit pas selon elle.


L’euro numérique est-il une réponse aux stablecoins et aux cryptomonnaies décentralisées ?

La BCE s’efforce d’éviter une dépendance trop forte vis-à-vis des intervenants privés (tels que Meta/Diem ou Tether). Son CBDC « devrait » proposer (i) un substitut souverain aux stablecoins (sans les risques associés au dollar), (ii) une éventuelle compatibilité avec les blockchains régulées (par exemple : XRP Ledger) et (iii) des garde-fous contre les dangers systémiques (limites de détention, seuils de transactions).
La question centrale discutée aujourd’hui lors de l’ECOFIN (Eurogroupe) est comment réduire le danger d’un « bank run » (transfert massif des dépôts bancaires vers le CBDC), et doit-on imposer des restrictions strictes concernant les sommes détenues en euros numériques ?

Implications pour le marché des cryptomonnaies : qui sont les gagnants et les perdants ?

A. Bitcoin (BTC)
Selon les déclarations récentes et antérieures de Lagarde, l’intégration du Bitcoin au sein des institutions financières européennes semble peu probable (en raison de sa volatilité et d’une réglementation défavorable au PoW). La présidente de la BCE estime que le Bitcoin demeure un actif spéculatif, éloigné des dispositifs monétaires officiels.

B. XRP (Ripple) et USDC (Circle)
Cependant, l’XRP et le USDC reçoivent un appui tacite de Lagarde pour les transactions institutionnelles. Tous deux, en accord avec MiCA, pourraient agir comme un lien entre la finance traditionnelle et la blockchain.

C. Stablecoins hors Europe (USDT, BUSD)
Face à la pression réglementaire concernant l’euro numérique, la BCE privilégiera son propre CBDC, malgré la position dominante de l’USDC (audité, conforme et potentiel partenaire bancaire).

Perspectives à venir : quel rôle pour les cryptomonnaies en Europe ?

A. Dans le cas où l’euro numérique serait trop contraignant, les banques pourraient persister à favoriser l’utilisation de XRP/USDC pour les transactions internationales.
Si l’euro numérique est adaptable, il pourrait remplacer certaines fonctions des stablecoins.
C. Des cryptomonnaies « pures » telles que le BTC et l’ETH resteront hors du système, mais seront acceptées en tant qu’actifs d’investissement.

La BCE suit une trajectoire « hybride »

La stratégie de la BCE est limpide : (i) pour maintenir le contrôle monétaire, un euro numérique s’avère essentiel, et pour innover, une approche mesurée en ce qui concerne les cryptomonnaies utilitaires (XRP, USDC) est indispensable.

L’élimination du Bitcoin en tant que monnaie de réserve témoigne d’un désir de modernisation sans s’exposer à des risques démesurés.

Pour les investisseurs, cela indique que l’XRP et l’USDC pourraient connaître une adoption croissante par les institutions. Le Bitcoin continuera à être un actif spéculatif, indépendant des systèmes centralisés. Si son design est bien réfléchi, l’euro numérique pourrait transformer la situation.

Position on Bitcoin – Fully Confirmed
Lagarde has indeed rejected Bitcoin for central‑bank reserves, explicitly citing its volatility, its concentration among a few holders, and its links to money laundering.
Ripple and Circle – A Point to Clarify
Although our analysis of the ECB’s pragmatic approach to “utility assets” is relevant, we have not found any recent statements in which Lagarde explicitly names Ripple and Circle as “major disruptive actors.” This specific acknowledgment would require a more direct source.
Copenhagen Meetings – Confirmed
The informal Eurogroup and ECOFIN meetings in Copenhagen with Lagarde’s participation are confirmed, and EU ministers have indeed found a « compromise » on the digital euro roadmap on September 19, 2025.
Competitive Strategy
The ECB has requested revisions in MiCA to limit the adoption of stablecoins in the eurozone, particularly those denominated in foreign currencies, positioning the digital euro as a public alternative to private instruments.
Nuanced Approach Confirmed
Our observation on the « nuanced » approach is accurate: firm rejection of Bitcoin, but pragmatic openness to MiCA-compliant blockchain solutions for cross-border payments. This strategy indeed reflects the ECB’s desire to maintain its monetary sovereignty while remaining technologically competitive.
In summary: our strategic analysis is very accurate, but the timeline needs to be more precise (end of preparation rather than launch), and Lagarde’s specific mention of Ripple/Circle would require a more direct source to be fully confirmed.

Oleg Turceac

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