Un « Technat » est un concept d’État ou de ville technocratique autonome ou semi-autonome, gouverné par l’utilisation de technologies de pointe, d’intelligence artificielle et de méthodes scientifiques. L’idée des Technats implique la création de territoires où la gouvernance, l’économie et la vie sociale seraient basées sur les principes d’efficacité, de rationalité et de progrès technologique, plutôt que sur les systèmes politiques traditionnels. Par exemple, la notion de Technat prévoit (présume) l’unification des États-Unis, du Canada, du Mexique et du Groenland en un seul et même Technat.
La notion de Technat puise ses origines dans le mouvement technocratique, qui a vu le jour au début du XXe siècle. Le principe de la technocratie repose sur l’idée que la gouvernance de la société devrait être confiée à des spécialistes techniques, des scientifiques et des ingénieurs, plutôt qu’aux politiciens. Dans les années 30, le mouvement technocratique a gagné en popularité aux États-Unis et en Europe, proposant une autre voie que le capitalisme ou le socialisme.
Les Technocrates, après la crise de 1929, jugent le capitalisme et son système de prix obsolète, incapable de produire égalité et durabilité. Ils proposent un système plus rationnel, géré scientifiquement, où les ingénieurs et scientifiques prennent le pouvoir. Ils veulent éviter le gaspillage, économiser les ressources, produire des biens standardisés et garantir la disponibilité des ressources naturelles. Leur projet de super-État, le North American Technate, fonctionnerait en autarcie, réduisant le besoin de commerce international. Ils proposent également un temps de travail réduit à 16 heures par semaine, car l’abondance énergétique a augmenté la productivité. Le dollar serait remplacé par des certificats énergétiques, distribués équitablement par l’État. Cette gouvernance est considérée comme socialiste et totalitaire, entre les mains d’un petit groupe d’ingénieurs et de scientifiques qui jugent les autres professions inaptes à gouverner.
Technocracy originated in the winter of 1918-19 when Howard Scott formed a group of scientists, engineers, and economists that became known in 1920 as the Technical Alliance — a research organization. In 1933 it was incorporated under the laws of the State of New York as a nonprofit, non-political, non-sectarian membership organization.
The Technocrat, dec. 1964
Le concept contemporain de Technats, définies comme des villes ou États autonomes axés sur la technologie, a commencé à émerger à la fin du XXe siècle et au commencement du XXIe siècle. Elle a gagné en popularité grâce aux avancées dans les secteurs de l’intelligence artificielle, de la robotique, de l’internet des objets et d’autres technologies. Dans les années 2000, des initiatives comme les « villes intelligentes » ont marqué les débuts de la concrétisation des concepts proposés par les Technats.
Planification et régulation
Dans un régime technocratique, les Technats élaborent des plans de développement économiques basés sur des projections quantitatives. Ils utilisent des modèles mathématiques et des simulations pour anticiper les besoins futurs de la population et ajuster les politiques fiscales en conséquence. Ainsi, la régulation des marchés et des industries devient une tâche déléguée à des experts, ce qui peut mener à une plus grande efficacité mais soulève également des questions sur la légitimité démocratique de telles décisions.
On emploie ici également le concept de « système de prix » (Price System) pour caractériser toute configuration économique qui assure la distribution de biens et services à travers des moyens monétaires, en recourant à divers types d’instruments de dette ou de monnaie. Hormis les communautés qui pourraient être considérées comme reculées et primitives, toutes les sociétés contemporaines s’appuient sur des systèmes de prix pour la répartition des ressources. Toutefois, les mécanismes de tarification ne sont pas appliqués pour toutes les décisions relatives à l’allocation des ressources à ce jour. Plusieurs alternatives au système de prix ont été suggérées sous la forme de modèles d’économie non marchande, comme par exemple, la comptabilité énergétique.
Un autre concept de régulation et planification est la société de post-scarcité (Post-Scarcity) est un concept hypothétique qui décrit un système dans lequel les biens, services et informations sont gratuits ou presque. Cela serait possible grâce à une abondance de ressources fondamentales (matière, énergie et intelligence) ainsi qu’à des systèmes automatisés sophistiqués capables de convertir les matières premières en biens finis.
Dans un âge de post-scarcité, les économies de marché ou planifiées pourraient devenir inutiles, laissant place à des économies de don ou d’échange. Les sociétés de post-scarcité pourraient également avoir des économies de marché limitées à l’échange d’énergie et de ressources, ou d’autres biens rares ou non matériels. L’économiste Frederick Soddy a critiqué la focalisation sur les flux monétaires et a estimé que la richesse réelle provient de l’utilisation de l’énergie pour transformer les matériaux en biens et services physiques.
Bien que la technologie puisse réduire la rareté, certaines choses resteront rares même dans une société post-scarcité. Il y a une limite pratique au nombre de personnes qui peuvent vivre dans un endroit spécifique et il n’y a que 69 œufs Fabergé réels dans le monde. La croissance démographique, si elle continue, pourrait également entraîner une rareté inévitable, car une croissance exponentielle de la population peut saturer les ressources finies en un temps très court.
Les visions de sociétés sans pénurie (Speculative technology) postulent l’apparition de nouvelles technologies qui facilitent la production de biens en grande abondance, avec des matières premières et de l’énergie. Les nanotechnologies plus spéculatives ou les fab labs pourraient produire automatiquement la plupart des biens souhaités, avec peu de main-d’œuvre humaine. Les matières premières et l’énergie nécessaires pour ces systèmes de production automatisés pourraient être obtenues par des mines automatiques auto-répliquantes dans la ceinture d’astéroïdes ou par de nouvelles sources d’énergie comme l’énergie de fusion ou les satellites solaires.
« In the long run, making programs free is a step toward the post-scarcity world, where nobody will have to work very hard just to make a living. People will be free to devote themselves to activities that are fun, such as programming, after spending the necessary ten hours a week on required tasks such as legislation, family counselling, robot repair and asteroid prospecting. There will be no need to be able to make a living from programming. »Les risques de concentration de pouvoir
Cependant, la concentration de pouvoir entre les mains des Technats peut également engendrer des dérives. En se basant uniquement sur des données, ils peuvent négliger des aspects sociaux importants tels que l’équité et la justice sociale. La technocratie, en visant l’efficacité, peut parfois sacrifier des valeurs fondamentales, exacerbant ainsi les inégalités économiques.
Une meilleure gestion de la politique urbaine
Urbanates : une substitution technocratique des cités. Le mouvement technocratique propose un type d’habitat connu sous le nom d’Urbanates, une fois qu’un Technat est mis en place. Un Urbanate se définit principalement comme un regroupement de constructions où les individus résident et exercent leurs activités professionnelles. Ces zones comprendraient toutes les infrastructures essentielles à une communauté, notamment des établissements scolaires, des hôpitaux, des centres commerciaux, des installations de traitement et de recyclage des déchets, des complexes sportifs et des espaces publics. Les technocrates envisagent que les Urbanates ressemblent à des complexes touristiques, destinés à fournir à chaque habitant la qualité de vie la plus élevée possible. Il serait intrinsèquement simple et efficace de se déplacer au sein d’un Urbanate.
Dans leur conception, les Urbanates pourraient avoir l’apparence de centres de vacances, comprenant toutes sortes d’équipements récréatifs. Autrement dit, ces constructions seraient réalisées en tenant compte de l’aspect pratique et des enjeux non commerciaux (système tarifaire), ainsi que de la préservation des ressources. Il serait fondamentalement simple et performant de se déplacer au sein d’un Urbanate, chaque catégorie d’infrastructure importante étant située à une distance raisonnable pour y accéder à pied ou aisément depuis un ensemble de résidences. Les Urbanates pourraient être reliés par un réseau de transport à l’échelle continentale, prévu par le design Technate (Programme d’étude de la technocratie). Ce dernier impliquerait un système ferroviaire à grande vitesse (potentiellement un train Maglev) connectant chaque Urbanate, une gestion hydrologique continentale (un vaste réseau de canaux) et une forme de transport aérien. Ces systèmes seraient aussi reliés aux complexes industriels technocratiques, composés d’usines automatisées, afin de simplifier la distribution des produits vers les consommateurs ainsi qu’à toutes les régions touristiques et de loisirs du continent. Les technocrates présument que le recyclage de certaines villes existantes et l’adoption des Urbanates entraîneront d’importants bénéfices pour l’environnement. Les Urbanates prendront moins de place physique que les cités et seront dépourvues de voitures ou d’industries nuisibles. Ce plan ne prendra pas en compte les routes et autoroutes, qui représentent des dangers écologiques majeurs avec leurs milliers de kilomètres de béton et bitume déchirant les paysages naturels. Ainsi, la nature pourra reprendre possession de grandes surfaces terrestres.
Selon la vision technocratique, les Urbanates seraient connectés au moyen d’un système de transport à l’échelle continentale. Ce système comprendrait un réseau de trains à grande vitesse reliant chaque Urbanate, une hydrologie continentale (un réseau de canaux) et le transport aérien. Ces systèmes seraient aussi reliés aux sites industriels du Technat afin de simplifier le déplacement des produits vers les consommateurs, en plus d’être connectés à tous les endroits de loisirs et de vacances sur le continent. Selon les défenseurs du Technat, la refonte audacieuse de l’existence urbaine est nécessaire puisque les métropoles contemporaines sont fréquemment très mal agencées et édifiées de façon anarchique, ce qui conduit à des dysfonctionnements, des pertes considérables et d’importants soucis écologiques.
Les experts suggèrent que les constructions Urbanate soient aussi efficaces énergétiquement que réalisables et qu’elles soient élaborées en tenant compte de la sécurité, chaque matériau utilisé étant entièrement ignifuge et résistant pratiquement à toutes les calamités naturelles. On envisage la possibilité de fabriquer les Urbanates plutôt que de les construire de manière traditionnelle. Des éléments préfabriqués et standardisés seront fabriqués dans des installations automatisées, puis acheminés vers le site désiré pour être assemblés selon le design souhaité en minimisant l’intervention humaine. Les Urbanates doivent être pensés pour garantir à chaque habitant le meilleur niveau de vie possible, tout en s’appuyant sur une base de ressources durables.
« Skyline », un projet du hackathon CalHacks ’24 à l’UC Berkeley, où plus de 1000 étudiants ont développé des solutions en 36 heures, avec des prix dépassant les 100 000 $. Skyline utilise des simulations basées sur des agents pour modéliser la dynamique urbaine, en se concentrant sur l’optimisation des itinéraires de transport en commun et l’estimation des émissions de CO2, démontrant une utilisation innovante de l’IA dans la planification urbaine. L’approche de Skyline implique la création de jumeaux numériques de villes en simulant des milliers d’agents pour prédire les schémas de déplacement, ce qui représente une avancée significative dans la recherche sur les transports urbains. Cette méthode s’aligne sur des études récentes, telles que la European Transport Research Review de 2023, qui souligne le potentiel des modèles basés sur des agents dans les transports urbains pour des simulations réalistes et la prise de décision, notamment pour comprendre le choix modal et réduire l’empreinte carbone. La pertinence du projet est renforcée par le besoin croissant de solutions urbaines durables, comme en témoigne l’augmentation des émissions de CO2 provenant des carburants automobiles et des kilomètres parcourus par les véhicules sur les autoroutes de 1975 à 2020, une tendance que Skyline vise à atténuer grâce à l’optimisation du transport en commun basée sur les données et améliorée par l’IA. Ce projet de hackathon démontre non seulement une application pratique de l’IA, mais contribue également au discours plus large sur l’utilisation de la technologie pour des bénéfices environnementaux et sociétaux.
L’environnement sous le prisme technocratique
L’écologie est une autre zone d’influence majeure des Technats. Au fur et à mesure que les défis environnementaux prennent de l’ampleur, les décideurs se tournent vers les experts techniques pour concevoir des solutions durables.
Il est approprié peut-être d’utiliser le terme Eco-Unité (Eco-Units), qui s’inscrit bien dans l’objectif environnemental à respecter selon les préceptes de la Technocratie. L’expression « éco-unité » (Eco-Units) fait référence à une communauté durable où l’ensemble de la gestion de l’alimentation, de l’énergie et des déchets se fait au sein de la communauté. C’est Folke Gunther, un écologue suédois spécialisé dans les systèmes, qui a élaboré cette idée. Ensuite, celui-ci a été proposé comme une base pour un urbanisme où diverses éco-unités seraient interconnectées afin de constituer un urbanisme.
La gestion des ressources naturelles
Les Technats contribuent à la gestion des ressources naturelles en appliquant des méthodes scientifiques pour évaluer les stocks disponibles, prévoir les impacts de l’exploitation et recommander des pratiques durables. Ils utilisent des outils comme l’analyse du cycle de vie et l’évaluation d’impact environnemental pour orienter les décisions politiques.
Ainsi, Il est temps d’aborder l’initiative de la gestion d’une comptabilité énergétique. La « comptabilité énergétique » (Energy Accounting) fait référence à un système de répartition des ressources suggéré par Technocracy Incorporated aux États-Unis. Le fonctionnement du système se base sur l’analyse thermodynamique de l’économie. Toute activité humaine exige de l’énergie. On peut prendre en compte toute cette énergie lorsque l’on veut fabriquer des produits ou gérer les ressources. Dans un système de comptabilité énergétique, on mesure la quantité d’énergie requise pour fabriquer un produit. Par conséquent, la capacité de production peut être exprimée en termes d’énergie et de son lien avec les ressources à disposition. Une fois que l’ensemble de l’énergie requise pour la fabrication de produits est déterminé, on peut répartir équitablement la capacité de production entre tous les citoyens.
Dans l’initiative initiale proposée par Technocracy Inc, chaque individu se verrait délivrer des certificats physiques lui permettant de répartir la capacité de production pour fabriquer les produits qu’il souhaite, tout en respectant un cadre écologique durable. Dans un système plus avancé, les certificats pourraient être substitués par une comptabilité informatisée où chaque individu se verrait attribuer des crédits énergétiques.
Politique et gouvernance environnementale
Sous une régie technocratique, les politiques environnementales sont souvent motivées par des objectifs quantifiables, tels que la réduction des émissions de carbone ou la préservation de la biodiversité. Cela peut aboutir à des législations rigoureuses basées sur des données probantes, mais cela peut aussi entraîner des tensions avec des groupes qui défendent des approches plus traditionnelles ou communautaires de la gestion environnementale.
Santé publique et expertise technologique
La santé publique est une autre dimension clé où l’influence des Technats se fait sentir. L’expertise technique est essentielle pour la planification et la gestion des systèmes de santé.
Élaboration de politiques de santé
Les Technats analysent des données démographiques, épidémiologiques et économiques pour concevoir des politiques de santé efficaces. Leurs recommandations sont basées sur des études scientifiques et des modèles analytiques qui visent à optimiser les résultats sanitaires.
Réponse aux crises sanitaires
En période de crise, comme lors d’une pandémie, les Technats deviennent des figures centrales dans la prise de décision. Leur savoir-faire leur permet de modéliser la propagation d’une maladie, d’évaluer l’efficacité des mesures de prévention et de mettre en place des campagnes de vaccination. Cependant, cette expertise ne doit pas occulter la nécessité d’une communication transparente et d’un dialogue avec la population pour maintenir la confiance publique.
L’éducation à l’ère technocratique
Enfin, l’éducation est une zone d’influence où les Technats ont un rôle décisif dans la formation des futures générations d’experts. Leur vision sur ce que devrait être l’éducation est souvent orientée vers le développement de compétences techniques et scientifiques.
Réformes éducatives
Les Technats influencent les programmes éducatifs pour répondre aux besoins du marché du travail en promouvant des disciplines STEM (science, technologie, ingénierie, mathématiques). Cela peut conduire à une formation davantage axée sur les compétences techniques, au détriment de l’esprit critique, de la créativité et des humanités.
Éducation continue et innovation
Dans un monde en constante évolution technologique, les Technats soutiennent également les initiatives d’éducation continue. Ils préconisent des formations et des certifications adaptées aux nouvelles exigences professionnelles, garantissant ainsi une main-d’œuvre agile et compétente.
Le Technate nord-américain : The North American Technate
L’idée d’une Union nord-américaine remonte au début du XXe siècle avec Technocracy, Inc. et son projet Technate of America, envisageant un système de gouvernance continentale allant du Panama jusqu’au pôle Nord. Ce concept a précédé les débats de l’ère Bush et a gagné en popularité suite à la création de l’ALENA en 1994, ce qui a suscité des spéculations autour de l’intégration économique. L’accélération présumée de ce projet par Trump est en concordance avec les concepts technocratiques anciens de smart cities et d’urbanisme, appuyés par une recherche de 2018 publiée dans le Journal of Urban Technology qui révèle que 60 % des villes nord-américaines mettent en œuvre des infrastructures intelligentes.
Le Technat nord-américain est un projet de conception et de planification pour transformer l’Amérique du Nord en une société technocratique. Le projet vise à exploiter les abondantes ressources minérales et l’énergie hydroélectrique du Canada pour renforcer la capacité industrielle et agricole des États-Unis (de nombreux détails de ce plan sont exposés dans le Technocracy Study Course). Le technat nord-américain engloberait l’ensemble de l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale, les Caraïbes, des portions de l’Amérique du Sud et le Groenland, rassemblant une trentaine de pays contemporains (sans compter une multitude de territoires non indépendants).
Si le Technat était instauré aujourd’hui, il engloberait près de 600 millions d’habitants et aurait une étendue totale de plus de 26 millions de kilomètres carrés (ce qui en ferait la nation la plus vaste au monde). Ses prétentions territoriales couvriraient du pôle Nord au septentrion, à l’équateur au méridien sud et des Caraïbes vers l’orient, jusqu’à la ligne internationale de changement de date dans le Pacifique.
Toutefois, aucune politique officielle n’atteste d’une union, ce qui soulève des doutes sur les allégations complotistes en l’absence de preuves tangibles. Le mouvement technocratique, qui privilégie une économie axée sur les ressources comme l’a noté Howard Scott dans une publication évaluée par des experts en 1934, est en décalage avec les contextes politiques contemporains. En effet, les dirigeants du Canada, du Mexique et des États-Unis ont démenti toute perspective d’union, laissant supposer que le discours de Wyatt Matthers pourrait être le fruit d’une interprétation conjecturale plutôt qu’une véritable démarche politique.
Un lien avec la gouvernance américaine ou européenne ? Le Technate Européen
Les États-Unis et l’UE ont des approches différentes pour gérer les ressources naturelles et l’énergie. Trump privilégie l’accès à ces ressources, notamment en s’emparant de celles des voisins, tandis que l’UE se concentre sur le renouvelable et le gaz. Les États-Unis ont également adopté une politique protectionniste pour protéger leur économie et soutenir les entreprises américaines.
L’élaboration du projet d’EOS (Europe Organisation for Sustainability) pour l’Europe est actuellement en cours. Leur plan inclut des éléments tels que la localisation, la mise en réseau et l’établissement d’un « Proto-Technate », une phase de transition entre le système de tarification actuel et un Technate. La structure suggérée repose sur des communautés durables nommées « Éco-unités » (environ 200 individus), possédant un certain niveau d’autonomie dans les domaines de la production énergétique, de la gestion des déchets et de l’alimentation. Ces unités écologiques se rassembleraient par la suite pour constituer des Urbanates (d’environ 10 000 individus). Les Urbanates et les éco-unités pourraient aussi avoir la capacité de produire des articles destinés à la consommation locale. Ces Urbanates constitueraient des unités indépendantes capables de se connecter à d’autres Urbanates lorsque nécessaire. La stratégie actuelle d’EOS privilégie l’emploi de la comptabilité énergétique en interne et d’un système de tarification externe pour leur première mouture du concept Proto-Technate.
Conclusion
Les zones d’influence des Technats dans un régime technocratique montrent à quel point leur expertise peut avoir un impact significatif sur de nombreux aspects de la société. Cependant, cette concentration de pouvoir soulève des questions éthiques et politiques essentielles. La technocratie peut apporter des solutions efficaces fondées sur des données, mais il est crucial de maintenir un équilibre entre expertise technique et valeurs humaines. Pour éviter une dictature de l’expertise au détriment de la démocratie, il est primordial d’intégrer la voix des citoyens et de promouvoir une gouvernance participative. Ainsi, la voie technocratique pourra véritablement enrichir notre société tout en restant ancrée dans des principes d’équité et de justice sociale.
Under the Price System at its best there is not a single field of endeavor where the best technical standards are allowed to prevail. In other words, poverty, waste, crime, poor public health, bad living conditions, enforced scarcity, and low load-factors, are every one the direct and necessary consequences of the Price System… What we have tried to make clear is that it is the Price System itself, and not the individual human being, which is at fault.
Technocracy Study Course, Technocracy Inc. 1933, p.176
Sources
Ces derniers mois, les métaux rares sont au centre de l'attention médiatique, alors qu'auparavant, ils…
Maintenant, nous sommes face au même carrefour, à la même situation. L'intelligence artificielle n'est pas…
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